Le paysage politique du Niger est en pleine mutation. Depuis le coup d'État du 26 juillet, qui a vu le renversement du président Mohamed Bazoum, le Niger semble s'éloigner de certains de ses partenaires traditionnels tout en cherchant à tisser de nouvelles alliances.
La récente expulsion de la coordinatrice des Nations unies, suite à des désaccords avec le régime militaire, a mis en lumière les tensions croissantes entre Niamey et certains acteurs internationaux. Les accusations portées contre l'ONU, et indirectement contre la France, témoignent d'un changement de cap dans la diplomatie nigérienne.
La France, autrefois alliée de premier plan, a commencé le retrait de ses troupes, répondant ainsi aux exigences du CNSP. Parallèlement, les États-Unis, après une période d'hésitation, ont finalement reconnu le coup d'État et suspendu une aide économique conséquente. Cette décision marque un tournant dans les relations entre Washington et Niamey, malgré la présence d'une base militaire stratégique américaine sur le sol nigérien.
Mais alors que certains ponts semblent se brûler, d'autres se construisent. Le Niger semble chercher du soutien auprès de ses voisins du Sahel, notamment le Mali et le Burkina Faso, tous deux également dirigés par des régimes militaires. La création récente de l'Alliance des États du Sahel en est un signe fort. De plus, des rumeurs circulent sur un possible rapprochement avec la Russie, bien que rien ne soit encore confirmé.
Le président déchu, Mohamed Bazoum, demeure en détention avec sa famille. Malgré les appels internationaux à sa libération, le régime actuel reste ferme dans sa position. Bazoum, quant à lui, continue de résister, refusant de démissionner et espérant obtenir justice.
Alors que le Niger se trouve à un carrefour diplomatique, une question demeure : vers quel avenir se dirige-t-il ?
Source : Infos-Niger
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