Dans une opération surprenante à Niamey, les autorités ont découvert et saisi une importante quantité d'armements, de munitions et d'équipements militaires de provenance française. Cette saisie, réalisée le 19 février 2024, met en lumière les complexités des relations franco-nigériennes dans un contexte de tension croissante.
Le raid, mené par des équipes conjointes de la Gendarmerie et de la Police Nationale, a ciblé le siège de l'EUCAP Sahel, un organisme européen de conseil et d'assistance pour la sécurité. Parmi les objets saisis figurent des drones, des fusils, des pistolets automatiques et une quantité considérable de munitions, révélant un arsenal significatif. La présence d'équipements spécialisés tels que des gilets pare-balles, des casques militaires lourds, et même des tentes de camouflage soulève des questions sur l'intention et l'usage prévu de ces matériels.
Cette découverte intervient dans un moment délicat pour le Niger, qui navigue entre la préservation de sa souveraineté et la gestion des relations avec ses partenaires traditionnels, notamment la France. Depuis le coup d'État de juillet 2023, qui a vu le général Abdourahamane Tiani monter au pouvoir, les relations entre le Niger et la France se sont nettement refroidies, marquées notamment par le refoulement de ressortissants français à leur arrivée au Niger.
L'implication d'un ancien colonel français dans le convoyage de cet arsenal à Niamey ajoute une couche supplémentaire de complexité à l'incident, soulignant les implications potentielles pour la sécurité régionale et la diplomatie. Cette affaire pourrait alimenter les discussions sur l'engagement militaire étranger en Afrique et son impact sur la stabilité et la souveraineté des États africains.
La saisie d'armes françaises à Niamey jette une lumière crue sur les enjeux sécuritaires auxquels le Niger est confronté, tout en illustrant la fragilité des alliances internationales dans un environnement géopolitique en mutation.
Source : Infos-Niger
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