La situation au Niger se complexifie de jour en jour, avec une tension palpable entre les forces françaises stationnées sur place et les manifestants nigériens. Ces derniers, principalement influencés par le mouvement M62, expriment un sentiment anti-français croissant, bloquant l’accès au camp français et perturbant la vie quotidienne des militaires.
Depuis le coup d’Etat, la junte au pouvoir exige le départ des forces françaises et remettent en question les accords militaires passés avec la France. Face à cette situation, le président français, Emmanuel Macron, reste ferme, affirmant que tout redéploiement des troupes françaises ne se fera qu’à la demande du président Mohamed Bazoum, toujours reconnu par la France comme le chef d’État légitime du Niger.
La vie sur la base aérienne projetée (BAP) près de l’aéroport de Niamey devient de plus en plus précaire pour les militaires français. Les réserves s’amenuisent, l’encadrement est sous pression, et la crainte d’une escalade violente est omniprésente. Les manifestants, de leur côté, semblent déterminés à maintenir la pression, empêchant même le ravitaillement de base, comme l’approvisionnement en pain.
La situation est d’autant plus critique dans les bases avancées d’Ouallam et Ayorou, où les réserves en eau, nourriture et carburant sont presque épuisées. Les soldats sur place décrivent une situation tendue, avec une autonomie de plus en plus réduite.
Parallèlement à cette crise sur le terrain, le président déchu, Mohamed Bazoum, a fait appel à la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Sa requête, déposée devant la Cour de justice de la CEDEAO, dénonce son arrestation arbitraire et celle de sa famille depuis le coup d’État.
La CEDEAO, bien que soutenue par plusieurs pays occidentaux, reste relativement silencieuse sur la situation actuelle. L’Union européenne, quant à elle, a réaffirmé son soutien à la position de la CEDEAO, appelant à la libération immédiate du président Bazoum.
La France, engagée dans un bras de fer avec le régime militaire, a pris des mesures diplomatiques, notamment la suspension de la délivrance de visas à Niamey. L’avenir des soldats français au Niger reste incertain, et le régime militaire, en quête d’alliés, se tourne vers d’autres nations du Sahel également dirigées par des militaires.
Source : Infos-Niger
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